Le syndrome inflammatoire biologique (SIB) est fréquemment rencontré chez le sujet âgé. Le but de notre travail est de mettre en évidence le caractéristique clinique accompagnant un SIB du sujet âgé ainsi que de déterminer ses principales étiologies.

Étude rétrospective de 28 patients âgés de 65ans ou plus, ayant un SIB soit avant leur hospitalisation et ou au cours de leur séjour en médecine interne sur une période de deux ans.

L’âge moyen de nos patients était de 73ans avec un sex-ratio F/H=0,53. Le tableau clinique comportait une altération de l’état général dans 18cas, des manifestations ostéo-articulaires dans 8 cas : douleurs osseuses et ou arthralgies, des signes cutanés dans 5cas, des manifestations digestives (nausées, vomissements) dans 5 cas, des céphalées dans 6cas. Le bilan étiologique a trouvé une infection dans 6 cas (21,42 %), une maladie de Horton dans 5 cas (17,85 %), un néoplasie solide ou hémopathie dans 5 cas (17,85 %), une connectivite dans 4 cas (14,2 %), respectivement une thrombose veineuse profonde, une panniculite mésentérique idiopathique et une pseudo polyarthrite rhizomélique dans un cas (3,57 %), aucune étiologie n’était retrouvée dans le reste des cas.

L’enquête étiologique d’un SIB est souvent difficile chez une personne âgée vu la comorbidité et la polymédication inhérentes à ce terrain. Selon la plupart des séries de la littérature les causes néoplasiques et la maladie de Horton détiennent le premier rang, contrairement à ces données notre série se caractérise par la prédominance de l’étiologie infectieuse. Néanmoins la hantise des néoplasies est justifiée devant un SIB chez le sujet âgé. La réalisation d’examens simples permet d’aboutir à un diagnostic dans la majorité des cas.

Multitarés et polypathologiques, le SIB est de constatation fréquente en milieu gériatrique, son caractère le plus souvent isolé pose un problème de diagnostic étiologique. Selon la plupart des séries de la littérature les causes néoplasiques et la maladie de Horton détiennent le premier rang, contrairement à ces données notre série se caractérise par la prédominance de l’étiologie infectieuse.